Make love not war |PV

Esmée __ Billie Jean

billie jean --« Allô Esmée ? Hé oui c'est encore moi, mais je n'arrive vraiment pas à te joindre aujourd'hui ! Écoute, c'est au sujet de notre sortie, je voulais te prévenir que ... »

Fuck. Voilà que je n'ai plus de réseau, il me semblait être dans une zone dégroupée. Décidément je déteste de plus en plus les téléphones de voiture. Le plus agaçant dans cette histoire, c'est qu'il s'était coupé à la limite du message, je n'avais pas eu le temps de terminer ma phrase qu'une sonnerie amplifiai mes oreilles. Si vous ne l'avez pas encore deviné, Esmée ma meilleure amie et moi, avons décidée d'aller boire un verre au bar. Et, je sais pertinemment pourquoi le "THE FOUR SEASONS". Le pourquoi du comment s'appelait, hommes en rutes. Deux femmes célibataires traînant dans des bars s'attirent toute l'attention de ses jeunes hommes, il ne faut pas être con pour comprendre ça. De plus, j'adorai me la jouer malicieuse sans aller trop loin, bien évidemment. Je sais que c'est débile de fuir les hommes comme s'ils représentaient la peste incarnée, mais bon, je n'ai jamais rien connue dans mon humble existence. Peut-être que j'aurai meilleur temps de rester cloîtrer dans ma tanière, mais ce n'est pas comme ça que j'arriverai à devenir une femme. J'ai envie de l'a rappelée. Mais là où j'étais, il n'y avait pas de téléphone. Pas le choix, je devais mendier dans la rue pour qu'une âme charitable me prête son téléphone de voiture. J'aurai certainement plus de chance cette fois-ci, parce que là où je m'étais arrêtée dans mon précédemment message il pourrait naître un certain doute chez la demoiselle en écoutant sa boite vocale, si elle est bien évidemment encore chez elle. Bon, je recompose le numéro, parce qu'ils n'ont pas été assez malin pour inventer la touche Redial. Cette fois-ci je tombai sur sa boite vocale. Merde, je n'arriverai jamais à l'avoir au bout du fil.

billie jean --« Oui donc je voulais te prévenir que je serai en retard et évidemment, maintenant je te ... »

À croire qu'elle m'attendait au tournant. Je n'avais pas encore eu le temps de terminer ma phrase qu'elle me tombait dessus en me surprenant par derrière. Je sursautai, parce que là franchement elle venait de foutre la trouille et, j'en lâchai mon téléphone. Il y a encore une heure je cherchais activement un téléphone pour la joindre, alors que finalement j'aurai pu me rendre directement ici, puisque c'était bien évidemment dans ce lieu qu'un charmant Monsieur m'avait généreusement prêté son portable. J'aurai gagné du temps. Je souris, mais mon sourire était quelque peu crispé, du fait que mon coeur battait tellement vite. Je voulais l'étriper pour me venger de m'avoir surprise par derrière mon dos, mais bizarrement toutes mes idées de meurtre s'évanouissent dans ce bar. C'est incroyable comment elle peut en quelques secondes faire un revirement de situation avec un simple sourire. Le mec me demande de lui rendre son téléphone, je le ramasse et lui redonne en susurrant des excuse pour le choc que venait de subir sa cabine téléphonique portable. Soudainement, elle me démontrait son mécontentement. De toute manière y avait de quoi, j'étais tout de même en retard d'une bonne heure. Et, moi qui lui souriais béât, elle aurait probablement voulu me faire ravaler mon smile. Je ne lui laissai même pas le temps de me faire une réflection que je l'entraînai à l'intérieur vers le bar. Si elle voulait m'arracher la tête, moi je préférais boire un verre. J'avais vraiment, très, très soif !

billie jean --« Bah ça va, je ne t'ai pas fait trop attendre. Je n'ai qu'une heure de retard ! »