Sujet: CLYDE — « C'est pour Bonnie que je tremble. » Mer 26 Aoû - 18:58
« Chaqu'fois qu'un polic'man se fait buter Qu'un garage ou qu'un' banque se fait braquer Pour la polic', ça ne fait d'mystères, C'est signé Clyde Barrow, Bonnie Parker »
Dernière édition par Clyde A. Cohen le Mer 26 Aoû - 20:51, édité 1 fois
Clyde A. Cohen
Messages : 10 Date d'inscription : 26/08/2009 Copyright : (c) FoX Musique : BonnieAndClyde ; S.Gainsbourg&B.Bardot
Dans un coup sec et inattendu, le métal de la matraque heurta le fer du barreau de la cellule. Dans sa surprise, Clyde se replia sur lui-même tant et si bien que son front frappa le mur auquel il faisait face. Lâchant un juron, recroquevillé dans sa douleur, il mit plusieurs secondes à pester futilement en massant sa peau. Son nom retentit de nouveau, si bien qu’il recommença à jurer de plus bel en tâchant, à la fois, de se maîtriser et de se redresser. Quand il fût sur ses jambes, il se frotta les yeux pour voir se dessiner les fines courbes d’une jeune femme, dont la carrure était, en partie, épousée par une silhouette plus massive, celui de l’agent de police. Et la sublime créature que ce dernier accompagnait fût très vite reconnue par son amant.
« Bonnie… - C’est trop mignon, intervint l’agent en ricanant. Cinq minutes, ajouta-t-il en s’éloignant. »
Sans même considérer l’opportun, Clyde avait déjà esquissé un mouvement prompt et agile pour s’approcher de la grille. Ses doigts rencontrèrent le métal froid et il les glissa entre les barreaux jusqu’à ce qu’elle vienne refermer sa main sur la sienne, leurs doigts enlacés. Sur ses lèvres noires de sublime tentation, se dessinait un fin sourire, entre malice et amusement, avec toujours cette étrange et pâle lueur malsaine qui témoignait de son redoutable plaisir à voir son héros ainsi pris au piège. Sa langue vint caresser la commissure de ses lèvres et, instinctivement, Clyde l’imita.
« Tu n’aurais pas dû frapper ce flic, lui intima-t-elle en riant presque. - Tu n’aurais pas dû essayer de le séduire. »
Elle haussa les épaules de son air ingénu et il la dévisagea de son regard d’amoureux transi. C’était ainsi qu’ils s’aimaient, Bonnie et Clyde, Clyde et Bonnie. Pour le pire comme le meilleur et le meilleur dans le pire. Se connaissant depuis l’enfance, Aaron et Faith, de leurs véritables prénoms, ne s’étaient jamais quittés, n’y étaient jamais parvenus. Ils avaient grandi, commis, bafoué, aimé, joué, trahi, joui et vécu ensemble, du tout début jusqu’à, ils se l’étaient promis, la toute fin. Ils s’étaient surtout et avant tout promis d’être toujours l’un pour l’autre, d’abord comme un frère et une sœur, comme ils l’avaient cru, puis comme des amants, de véritables amants. Ce que l’histoire ne disait pas sur eux, c’était qu’ils s’étaient pris d’affection pour les mythes Clyde Barrow et Bonnie Parker, bien avant le film du même nom. Pour les autorités, ils n’étaient que deux jeunes en mal d’aventures, de preuves de témérité et d’immaturité, mais eux savaient, ou plutôt étaient persuadés, qu’ils formaient un duo future ment plus infréquentable et plus dangereux encore que ne l’avaient été leurs muses. Souvent, se disaient-ils, « Clyde et Bonnie n’étaient que le début. » Et eux étaient, évidemment, la fin.
« Ils doivent me relâcher dans la soirée. - Ton père a payé ? - Je viendrai chez toi. - Et si la place est prise ? Fit-elle, une lueur provocatrice dans l’iris. »
L’oeil malicieux, contre toute attente d’ailleurs, Clyde eut un sourire amusé et glissa sa main tout du long de celle de Bonnie jusqu’à se refermer, délicatement, sur son poignet. Il caressa sa peau du bout de l’index, et reprit finalement :
« Je te protègerai des autres. - Et qui me protègera de toi ? - Dieu, peut être, répartit-il en haussant les épaules. Embrasse-moi. - Viens le chercher. »
Elle arqua un sourcil avec sa provocation et sa malice coutumières. De sa main libre, Clyde glissa ses doigts sur ses lèvres puis coula son index et son majeur soudés sur les lèvres de la jeune femme. Elle ferma les yeux quelques secondes, le temps que dura ce contact. Quand il eut parfaitement redessiné le charnel contour de la bouche de son amante, il vint parcourir la sienne en retour. Elle se défit ainsi de son contact et tourna les talons. Il l’arrêta dans son geste :
« Ne t’enfuis pas. - Tu me chercherais ? Demanda-t-elle sans même se retourner. Si je m’enfuyais, Clyde… tu me chercherais ? - Si tu t’enfuyais, répondit-il sans hésiter, ce serait avec moi. - Je vais m’enfuir, dit-elle en se retournant à demi. - N'attends que ce soir, Bonnie. Quand tu t'enfuiras, je serai avec toi. »
« Tu te rappelles pourquoi nous sommes là, Clyde ? - Je sais pourquoi nous sommes là. »
Comment aurait-il pu oublier ? Chaque image était inscrite sur sa rétine comme chaque râle, comme chaque mouvement, chaque geste que son pauvre père avait fait pour se débattre, pour lutter pour sa vie, pour aspirer l’air, pour qu’il emplisse ses poumons et le ramène parmi les vivants, encore un peu, quelques secondes seulement. Clyde ne pourrait jamais oublier comme et quand il avait ôté la vie à l’homme qui la lui avait donné, comme et quand il avait pris à cet homme, pathétique et méprisable, certes, mais humain, le peu de dignité qu’il lui restait pour lui laisser la seule paix que les vivants obtiendraient jamais… la mort. Mais il ne voulait plus être obsédé par cela, comme une maladie, comme un parasite, ce quelque chose dont il ne pouvait plus se défaire ; cette odeur de mort sur lui, qu’il ne pouvait omettre qu’en croisant le regard chaleureux et insouciant de ces hommes et ces femmes baptisés « hippies ».
« Tu as vu ces gens , Bonnie ?… c’est merveilleux. - Tu t’entends ? Intervint-elle, acide. - Qu’est-ce qu’il y a ? - Tu nages au pays de John Lennon, là. - Justement, Bonnie. - Non, fit-elle, cassante, justement pas… Aaron. »
Autant son regard avait été lointain jusque-là, autant il fût brusquement ramené à la réalité à l’entente de son prénom, son véritable prénom. Et le regard de Clyde tomba sur la jeune femme comme un couperet. Mais elle s’en moquait bien, elle, dont l’arrogance et la provocation lui firent tourner le dos à son frère et amant.
« Tu m’abandonnes, là, Bonnie ? - C’est toi qui m’as abandonné. - Et not’ légende ? - Quelle légende ? C’était juste un rêve de gosses. Et on n’est plus des gosses, Clyde. »
Instinctivement, comme replongeant dans son péché de colère et sa violence pathologique, il l’attrapa au poignet et la força à se retourner jusqu’à ce elle croise son regard. Elle le défiait, là, eux, comme des frères ennemis. Il ne toléra pas cette vision, cet aspect d’elle, soudainement laid. Bonnie & Clyde… c’était à la vie, à la mort, dans le meilleur comme le pire, et surtout, plus que tout, dans le meilleur du pire.
« J’ai meurtri le souvenir de ma mère, j’ai fait de la prison, je me suis battu, j’ai attaqué, escroqué, bafoué, nié… tout cela pour toi, pour nous. Parce que Clyde sans Bonnie, c’est… - Tu deviens tellement sentimental, Clyde ! Non mais tu t’entends ? Même dans nos plus jeunes années, tu n’attachais pas tant d’appartenance aux paillettes roses du monde ! - Le monde n’est pas rose, Bonnie ! - Et toi non plus. Surtout pas toi. »
Il la dévisagea comme si elle avait pu lui planter un couteau dans le dos, comme si sa langue avait déversé sur ses lèvres un poison mortel. Pourtant, ce qu’il fit défia toute logique et toute raison puisqu’il la saisit à la nuque et l’approcha de lui jusqu’à l’embrasser. Fougueusement. Elle lui mordit la lèvre jusqu’à ce qu’il lâche, et la goutte de sang qu’elle vint chercher à la commissure de ses lèvres le laissa frissonnant de la base de ses reins jusqu’au sommet de sa nuque.
« Je veux seulement te retrouver, Clyde. - Je veux seulement trouver un peu de paix, Bonnie. - Tu n’es pas un hippie. - Je ne veux pas être un meurtrier. - Je préfèrerais pourtant t’attendre toute une vie en sachant que tu es un meurtrier… qu’une seconde en sachant que tu embrasses leur cause. Qui êtes-vous ?… et qu’avez-vous fait de Clyde ? »
Dernière édition par Clyde A. Cohen le Mer 26 Aoû - 20:50, édité 3 fois
Clyde A. Cohen
Messages : 10 Date d'inscription : 26/08/2009 Copyright : (c) FoX Musique : BonnieAndClyde ; S.Gainsbourg&B.Bardot
Sujet: Re: CLYDE — « C'est pour Bonnie que je tremble. » Mer 26 Aoû - 18:59
• EH, I ALMOST FORGOT.
CLYDE ET SON HISTOIRE ;
De son vrai nom Aaron, il est d'origine franco-allemande et de religion juive, il se considère cependant comme apatride et athée depuis l'âge de treize ans ; il est né à Canberra, en Australie ; il a été élevé par sa mère, Anna, durant dix sept ans dans une extrême pauvreté ; il a arrêté l'école à l'âge de quinze ans ; il a travaillé dans des bars et combattu dans pour des paris clandestins afin de ramener de l'argent chez lui ; sa mère est décédée alors qu'il avait dix sept ans ; son père est reparu à la suite de cette nouvelle afin de racheter son absence et de renouer ; il s'est servi deux fois d'une arme à feu, chaque fois contre son père ; la dernière fois fût la bonne...
CLYDE ET LA JUSTICE ;
Il a été arrêté pour des faits de combats clandestins ; violence et injures sur agents de police ; coups et blessures ; possession et consommation de drogues ; il a fait de la prison près de six ans sur les dix dernières années ; il est recherché par la police à la suite du décès suspect de son père ; il se fait discret...
CLYDE ET BONNIE ;
Clyde et Bonnie ont en commun le traumatisme du père, l'un abandonné, l'autre violée ; ils ont grandi ensemble dans la rue ; Clyde a appris le français à Bonnie ; ils ont commencé à se surnommer Bonnie & Clyde à l'âge de neuf ans, en jouant aux bandits ; ils ont fait les 400 coups ensemble ; ils n'ont jamais aimé qui que ce soit d'autre ; la mère de Bonnie est morte trois semaines avant celle de Clyde, d'un arrêt cardiaque ; seul Clyde a fait de la prison, ayant toujours protégé Bonnie ; elle l'a toujours visité et attendu à sa sortie ; Bonnie a tenté d'empêcher Clyde de tuer son père ; elle a voulu se rendre à sa place ; ils se sont enfuis ensemble à Woodstock pour échapper à la police australienne ; il s'y plait ; elle non...
CLYDE ET SES PARTICULARITÉS ;
Il se revendique bisexuel ; il n'est sorti qu'avec des femmes ; il ne veut que Bonnie ; il parle souvent d'elle ; mais il aime la rendre jalouse en fréquentant d'autres personnes ; il donne des noms à tous les objets qu'il possède ; il a la sale habitude de discuter seul ou avec son environnement, matériel et immatériel ; il ne fume plus ; il ne boit plus ; il compose des chansons qu'il brûle immédiatement ensuite ; il passe pour un végétarien alors que la seule raison pour laquelle il ne mange plus de viande est son traumatisme du plaisir qu'il a pris à tuer ; il a toujours sur lui un couteau ; il recherche souvent la solitude pour trouver la paix ; il chante toujours la même chanson, aux paroles françaises, Bonnie and Clyde ; Bonnie en complète les strophes facilement ; il n'a pas tout révélé...
• NOW, I'M LIKE THAT.
Avatar : Jared Leto Commentaire : Je souhaite réunir le mythique duo Leto/Connelly dans cet univers juste... fleuri. Code :
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Make love, not war
Dernière édition par Clyde A. Cohen le Mer 26 Aoû - 20:33, édité 2 fois
Norah Livingstone
Messages : 62 Date d'inscription : 26/08/2009 Copyright : Herjuliwii Musique : All along the watchtower • Jimi H.